Les beaux jours approchent, vous êtes nombreuses à envisager de vous mettre à la course à pieds et vous avez raison ! Mais avant cela, j’ai quelques conseils à vous donner. Ils sont issus de ma propre expérience, je vais donc vous la raconter :
Jusqu’à septembre 2013, je ne courais jamais, mais vraiment jamais ! En vacances à l’autre bout du monde, avec accès illimité dans une salle de sport, j’ai donc couru deux ou trois fois sur tapis, histoire de me donner bonne conscience et d’avoir l’impression d’être top au bord de la piscine. Car c’est bien connu, on perd 10kg en trois sessions running !!
En rentrant de vacances, grande révolution, je décide d’aller courir en extérieur avec mon chéri ! Et première erreur, nous n’avions ni le même objectif, ni le même rythme. 20 minutes de suffocation et de souffrance. Bref, je me suis dégoutée ! Envolées les belles résolutions, et pendant trois mois je me suis répétée que je n’y arriverais pas, que je n’avais pas la condition physique, que finalement je m’aimais pas ça. C’est tellement plus facile de se démotiver que de se prendre en main…
Au bout de trois mois d’inactivité, je me décide enfin ! Je vais reprendre la course à pieds, j’arrive à marcher, je devrais réussir à courir ! Mais pas dehors, pas tout de suite, le traumatisme est encore présent. Fraichement inscrite en salle, je chevauche mon tapis de course. Je me fixe des objectifs de temps, 15-20 minutes puis 30 minutes. Petit à petit, j’y arrive.
Au bout de quelques semaines, j’arrive à courir 45 minutes sur tapis. Je commence à prendre confiance. Mais en même temps, je me dis que c’est long 45 minutes à courir sur place, le temps ne passe pas. Je m’ennuie ! Il est grand temps de se jeter à l’eau et de sortir de mon confort. Je profite d’un dimanche matin ensoleillé pour me dire que c’est le grand jour : un sortie running extérieure. Je sais qu’en extérieur la sensation est différente et c’est parfois plus difficile physiquement lié à la résistance au vent par exemple, donc raisonnablement, je me fixe de courir jusqu’à un pont près de chez moi, à mon rythme.
Effectivement, c’était plus dur ! Le rythme est moins constant que sur un tapis puisqu’il n’est pas guidé par la machine. Je pars trop vite, je ralentis, puis je marche quelques mètres, puis je reprends, moins vite, mais en pente, donc je fatigue, je m’arrête pour marcher, etc. Mais j’atteins finalement mon objectif, j’ai atteint le pont et je suis rentrée chez moi (environ 6km au total). Oui, je me suis arrêtée pour marcher, et alors ?! J’ai atteint l’objectif et j’en suis déjà très contente !
Mon objectif va donc évoluer par rapport à cela : refaire le même parcours et essayer de m’arrêter le moins possible. En faisant le même parcours, l’avantage c’est que j’ai des repères, j’essaie de m’arrêter de plus en plus tard et de moins en moins longtemps.
Puis arrive le jour où je ne me suis pas arrêtée ! J’y suis arrivée ! Moi ?! En quelques semaines, je suis capable de courir 6km non-stop alors qu’à l’école j’échouais en permanence mes épreuves d’endurance…
A partir de ce moment, les sensations sont différentes. Je prends du plaisir à courir, je réfléchis moins pendant que je cours. Je me sens libre ! J’aime courir !
Je me sens pousser des ailes, je multiplie les courses et tente rapidement d’augmenter les distances et le 23 mai 2014, je fais mon 1er 10km !
Toujours boostée par ces nouvelles sensations, je n’écoute plus mon corps, je cours beaucoup, beaucoup, beaucoup trop souvent…
Et voilà, nouvelle erreur ! Et ce qui devait arriver arriva fin juin : une entorse à la cheville et une déchirure musculaire à l’ischio (muscle derrière la cuisse). Arrêt forcé pendant 4 semaines. Le drame ! J’étais lancée, je ne voulais plus m’arrêter ! A ce moment-là, je me dis que je vais devoir repartir à zéro et je me trompais ! Le repos a finalement été plus que bénéfique.
Ma première sortie running après cette pause, un mois jour pour jour, c’est dire si j’attendais la reprise, s’est faite tranquillement, histoire de tester ma cheville. Ouf, aucune douleur, je suis réparée ! Je planifie donc une nouvelle sortie running une semaine plus tard. De très bonnes sensations et toujours aucune douleur. Je sens même que mon corps est plus fort. Mais j’ai décidé de l’écouter d’avantage. Plus question de ne pas pouvoir courir pendant 4 semaines ! J’alterne donc deux sorties par semaine, une courte (5km) et une longue (10km). Et je m’impose aussi une semaine de repos totale tous les mois. Ceci m’a permis de vraiment progresser. En septembre, je passe la barre des 15km lors d’une sortie extérieure. En octobre, pour varier et continuer à progresser pendant l’hiver, je commence ce qu’on appelle le fractionné sur piste. Je vous en reparlerai !
Et en novembre, je me sens vraiment en excellente condition physique, je me lance donc un nouveau défi et le 29 novembre 2014, je réalise mon 1er semi-marathon non officiel (21,1km). J’en ai des frissons d’y repenser. C’était énorme ! Et encore une fois, je n’en reviens pas, j’en suis capable ! Je suis allée au-delà de ce que je pensais être mes limites ! Je ne vous cache pas que les trois derniers kilomètres ont été très durs, évidemment, c’est assez traumatisant physiquement. Mais pour la première fois de ma vie, j’ai été fière de moi !
Depuis, je cours un peu moins, pas par manque d’envie car j’ai toujours envie de courir, mais parce que j’ai d’autres objectifs plus orientés vers la fitness et que si je souhaite prendre le masse musculaire, je ne peux pas me permettre de courir autant que l’année passée. Mais j’essaie de continuer à courir une fois par semaine. Souvent le vendredi soir, mon sas de décompression pour débuter le weekend ou le dimanche matin.
Aucune course officielle jusqu’à maintenant, ce n’est pas prévu en 2015 car comme je vous le disais plus haut, ma préparation actuelle est orientée vers le fitness, mais je l’envisage sérieusement par la suite.
Suite à toutes ces péripéties, voici mes 10 conseils pour commencer le running dans les meilleures conditions :
- Ne pas courir avec une personne expérimentée qui ne vous attend pas, cela va vous frustrer et vous démotiver ; préférez une personne pédagogue et motivante !
- Accepter de ne pas y arriver immédiatement, il faut laisser le temps à votre corps à se familiariser avec cette activité
- Faites des pauses « marche » pendant la course, reprenez votre souffle puis redémarrez, c’est comme cela que vous progresserez
- Ne pas fixer la barre trop haute dès le départ, inutile de vous dire qu’un marathon ne se prépare pas en deux semaines
- Courez à votre rythme, il est propre à chacun, est-ce que l’on marche tous à la même vitesse ?
- Ecoutez votre corps, pensez à le préserver et vous éviterez les blessures
- N’oubliez pas de vous reposer, le repos fait partie de l’entrainement
- S’équipez en conséquence, ne courez pas avec des Converse, déjà vu malheureusement pour la colonne vertébrale et les articulations de ce jeune homme…
- Faites-vous confiance, vous en êtes capable !
- Et surtout, prenez du plaisir et savourez le sentiment de liberté qu’offre la course à pieds !
Je vous retrouve très vite pour de nouveaux conseils et astuces pour pratiquer le running !
Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas !