Retour au running ? Ma première course officielle…

Il y a une semaine, comme 33000 personnes, je courrais RuninLyon. Pas de marathon, ni de semi pour moi, ne nous enflammons pas, mais un bon 10 kilomètres.

 

La course à pieds et moi cette année c’était plutôt « je t’aime moi non plus ». Mon diplôme de coach m’obligeant à prendre de la force, il me restait peu de temps et d’énergie pour le running. D’autant plus que physiologiquement, le running pouvait avoir un impact négatif sur ma progression en termes de force. Je l’ai donc laissé de côté. Au départ, c’était assez difficile de ne plus courir car j’adorais ça ! Je n’ai jamais retrouvé de telles sensations avec la musculation, mais je me suis habituée à ne plus courir et j’ai pris beaucoup de plaisir à travers mes entrainements de force.

 

Mes tests physiques de coach étant passés -et validés, youpiiii-, le RuninLyon tombait à pic pour renouer avec ma passion initiale. Dans l’idéal, j’ai essayé de courir une fois par mois depuis le début d’année…ce qui, vous pouvez vous en douter, n’est pas vraiment suffisant pour entretenir son niveau d’endurance. Bizarrement pendant ces quelques sorties, j’ai constaté que j’avais progressé en termes de vitesse, lié à mes entrainements de force au niveau des jambes. Mes foulées ont plus d’impact, plus de puissance. Bon, par contre, mon cardio, lui, en avait pris un coup et pour couronner le tout, il ne sait pas courir à cette nouvelle vitesse…

 

Le jour J est arrivé, dimanche 2 octobre, je cours ma première course officielle sans entrainement spécifique à la course à pieds…je me déteste par avance.

 

Je ne suis pas stressée, je sais que je peux courir 10 kilomètres…enfin normalement

 

En réalité, je suis stressée pour les autres : mon amie Anaïs qui court le marathon, mon amie Flora qui court avec un corset après une année très compliquée sur le plan sportif, Charlotte que j’ai préparé pour son premier semi-marathon, bref, je pense plus à leur course qu’à la mienne.

 

Sans m’en rendre compte, je me retrouve dans le sas de départ, je fais encore mes lacets quand la foule avance vers la ligne de départ, je rigole, je plaisante, je ne suis pas du tout en mode « compétition ». Et pourtant, j’ai un objectif -alors que je ne me suis pas entrainée pour, mais bon passons- ce 10 kilomètres, je veux le faire en moins d’une heure. Pour m’y aider, j’ai mon lièvre, ma copine Kelly. Elle court plus vite que moi, elle n’a pas d’objectif particulier sur cette course alors elle va m’aider à maintenir une allure constante. C’est aussi pour cela que je ne suis pas stressée, je ne suis pas seule sur cette course.

 

RuninLyon 2016 - Mlfitness et Arson_fit

 

Un bisou à mon chéri, un coucou pour la photo et c’est parti ! On franchit la ligne de départ ensemble et je le vois s’éloigner très rapidement. C’est très déstabilisant la foule autour de soi, presque oppressant. Je me laisse porter par le flux, on court vite, trop vite, premier point de côté. Kelly me confirme à sa montre qu’on est partie trop vite, on ralentit un peu.

 

3e kilomètre, je trouve la cadence, je me sens bien, je me dis même que ça passe super vite. Douleur au genou droit, première fois que cela m’arrive depuis que je cours, j’essaye de faire abstraction mais c’est assez aigue. Cette douleur ne me quittera pas, j’ai dû faire avec toute la course.

 

5e kilomètre, arrive le tant redouté : Tunnel de Croix Rousse. Bizarrement, on m’en a tellement parlé : horrible, long, ch**** à mourir, difficile psychologiquement -j’en passe et des meilleures- que je ne l’appréhendais pas. Pour tout vous dire, c’est une des parties de la course que j’ai préférée, plus calme, différent de ce que j’ai l’habitude de faire. Un moment hors du temps. En plus, beaucoup de gens marchent dans le tunnel, les dépasser, mine de rien, ça fait du bien. A la fin du tunnel, je suis boostée…et heureusement, car à la sortie du tunnel, nous attendent deux montées juste super désagréables, ça coupe les jambes et me rappelle que j’ai mal au genou.

RuninLyon 2016 - Mlfitness

 

 

Je passe la place des Terreaux et ses dalles « casse gueule » avant de rejoindre la dernière ligne droite : la rue de la République. Pour ceux qui ne connaissent pas c’est une grande rue avec des certaines de boutiques où habituellement tout le monde fait du shopping. Moi qui n’aime pas le shopping, j’aurais presque préféré à ce moment-là.  Ça devient difficile de maintenir une bonne allure, je sature, j’ai mal et pourtant…je constaterai plus tard que les 9e et 10e kilomètres sont les plus rapides de ma course.

 

RuninLyon 2016 - Mlfitness

 

Il y a beaucoup de monde, j’étouffe, je veux passer la ligne d’arrivée. Ce n’est pas le moment de lâcher, Kelly me saisit par la main, on sprint et c’est finiiiii !!! Temps officiel 59’32’’ : objectif atteint ! Il s’en est fallu de peu !

 

 

 

 

 


Objectif atteint et en même temps, je pense avoir subis cette course. Le parcourt ne m’a pas vendu du rêve et je ne suis pas sûre que les courses officielles soient mon délire. Je prends davantage de plaisir à courir seule, sur le parcours que JE décide, au moment où JE le décide. Ce que j’aime par-dessus tout avec la course à pieds c’est la sensation de liberté. Malheureusement sur cette course, je n’ai pas du tout ressenti ça. Je me suis sentie oppressée quasiment tout le long, en lutte.

Alors peut être que si je m’étais préparée cela aurait été différent, c’est même certain ! Mais je m’étais dit que cette course serait mon retour au running, et bien je n’en suis plus si sûre…

Je n’ai pas eu le frisson dont on m’a longtemps parlé, en tout cas pas en ce qui me concerne…

En revanche, j’ai eu des frissons quand j’ai vu ce papy de 75 ans au départ du semi-marathon, quand j’ai entendu ces enfants crier « allez papa, allez papa », quand j’ai vu ce coureur avec une prothèse de jambe et que tous les coureurs qui passaient à coté l’applaudissaient, quand j’ai vu les larmes de ceux qui avaient terminé et surtout les larmes de ceux qui auraient voulu participer, ou encore, quand j’ai vu mon amie Anaïs arriver après 42 kilomètres très compliqués, là oui, j’ai ressenti beaucoup de choses, beaucoup d’émotions et de plaisir !

Alors si je ne dois retenir que le positif, je ne retiendrai que ces émotions-là, mon amour pour le sport, pour le dépassement de soi, et par-dessus tout, les valeurs de partage de cette belle communauté qu’est le running.

RuninLyon 2016 - Mlfitness et la team InstagramA noter aussi que je m’exprime beaucoup plus facilement à travers le running qu’à travers d’autres sports…vous me l’aviez déjà fait remarquer sur Instagram et je réitère sur le blog. Affaire à suivre…

 

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