La vie n’est pas toujours simple, vous serez confronté à des situations de conflits et de tensions qui vont vous demander de réagir, de vous adapter.
Plus jeune, j’avais tendance à réagir au quart de tour, à me laisser emporter par mes émotions. Je réagissais à chaud, quitte à blesser la personne qui était face à moi. D’un tempérament entier, je prends les choses à coeur et mes réactions sont tout aussi spontanées et entières. Cette impulsivité n’amenait pas à calmer les situations de conflit, bien au contraire.
Avec le temps, et force est de constater que mes réactions n’étaient pas toujours comprises et réceptionnées de la manière dont je l’aurais aimé, j’ai dû me remettre en question.
Lorsque j’ai commencé à travailler dans les ressources humaines, il y a quelques années maintenant, j’ai été confronté à des situations de conflits et d’agressions verbales importantes. Il n’était plus question de mettre de l’huile sur le feu, mais d’apprendre à réagir avec calme et contrôle. Par la force des choses, j’y étais obligée. J’ai été formé, théoriquement, mais aussi au quotidien sur mon poste. J’arrivais à désamorcer des situations très compliquées ; en écoutant mon interlocuteur, en essayant de comprendre son point de vue, en restant calme même si je me faisais hurler dessus. J’avais compris que m’énerver empirait les choses par effet miroir. Alors que mon calme déstabilisait mon interlocuteur, toujours par effet miroir. Je restait ferme, je ne me faisais pas marcher dessus, mais je ne me laissais pas emporter.
Régulièrement, je concluais ainsi : « écoute, on ne pourra pas discuter pour le moment, il faut être capable d’entendre pour pouvoir échanger, à cette heure-ci, ce n’est pas le cas, reviens quand tu seras calme et prêt à dialoguer ». Soit la personne quittait mon bureau et revenait le lendemain ; soit cette phrase suffisait à calmer la situation et à ouvrir le dialogue.
Je réussissais à prendre du recul et à ne plus m’emporter, même si parfois, on ne va pas se mentir, mon naturel bouillonnait en moi.
En parallèle, j’ai transposé cela à ma vie personnelle. J’ai compris que réagir à chaud dans le cadre d’un conflit n’avait rien de constructif, bien au contraire. Je n’évite pas les conflits, je m’y confronte, car je déteste ce genre de situations d’inconfort et de tensions, mais je ne m’y prends plus de la même manière. J’attends que la colère et l’énervement soient passés. Je respire et prends du recul avant d’engager une conversation conflictuelle.
Il m’arrive encore de m’emporter, la vie est un apprentissage, mais je n’en tire jamais du positif. Alors que les choses finissent toujours par se calmer et se résoudre si chacun y met du sien. L’important est de garder la tête froide pour retrouver au plus vite le sourire.
Plus on crie fort, moins on est entendu.