La tête pleine, l’esprit occupé en permanence, parfois dans la lune, je cogite. Cogiter c’est en quelque sorte le level 2 du « je réfléchis ». Nos pensées prennent le dessus sur notre quotidien, et surtout, elles ne s’arrêtent jamais. C’est épuisant de cogiter en permanence. On aimerait trouver le bouton « off » mais une fois qu’on a commencé, on n’arrive plus à s’arrêter. La plupart du temps ce sont des sujets incompressibles, auxquels on a pas de réponses immédiates, qui nous amènent sur ce terrain. Les hypothèses sont alors sans fin, ça part dans tous les sens, une vraie perte de temps et surtout d’énergie.

C’est une chose dont je me suis rendue compte ces deux dernières années. Parasitée par des soucis personnels, je cogitais en permanence. Je m’en suis rendue compte, mais surtout, on me l’a fait remarquer. Par exemple, lorsque ma soeur me parlait, je l’écoutais à moitié. C’est forcément agaçant pour les personnes de notre entourage. Cela m’a amené à me remettre en question. J’ai analysé mon propre comportement. Et en prenant du recul, j’ai constaté à quel point j’avais l’esprit saturé. Ça ne s’arrêtait jamais. Le travail, le quotidien, les soucis personnels, tout était sujet à analyse, à réflexion, à pronostics, à anticipation de scénarios…et pourquoi ? Pas grand chose finalement. Car j’avais beau retourner les choses dans tous les sens, vu que tout ne dépendait pas de moi, j’éprouvais une certaine impuissance, une certaine frustration qui alimentait encore plus ma réflexion frénétique. Il fallait dire stop, je m’épuisais.

C’est en comprenant que ces sujets se traiteraient en temps voulu et surtout que ce n’était pas en y réfléchissant h24 que ça changerait quelque chose, que j’ai pu commencer à apaiser mon esprit. De plus, certains sujets se sont clos d’une manière si différente de tous les scénarios que j’avais pu envisager, que je me suis trouvée bête d’avoir perdu tant de temps pour rien avec mes « et si…et si… ».

Réfléchir c’est bien, cogiter c’est trop. Libérez votre esprit et utilisez cette énergie pour vivre, pas pour envisager ce qu’il pourrait éventuellement se passer (ou pas).

–

J’ai récemment acheté le livre « On est foutu, on pense trop » du Docteur Serge Marquis, j’ai hâte de le lire, je suis sûre de m’y retrouver. Je vous tiendrai au courant ^^