Anonyme
C’est en ayant conscience de nos angoisses que nous sommes capables de les dépasser. Il suffit de se donner comme objectif d’aller à l’encontre de celles ci, et se lancer en quelque sorte le défi de les surmonter. Avec ça comme objectif en tête, j’ai pu dépasser certaines peurs que j’avais, comme le fait de tomber malade quand je ne suis pas chez moi. Je me forçais donc à sortir plus souvent, jusqu’au jour où cette peur ne me traversait même plus l’esprit.
Audrey, 30 ans. Blog : lebienenurgence. Instagram : @lebienenurgence
La peur c’est la crainte, c’est l’inquiétude, c’est le truc qui te tétanise, qui t’immobilise, c’est le truc au fond de toi qui te persuade que ta zone de confort est douce et confortable, que cette zone n’est que sécurité … On t’apprend que le contraire de la peur c’est le courage, et le courage c’est valorisé, c’est être fort … ça a ses limites aussi parce que parfois c’est être fou … mais le courage ce n’est pas l’absence de peur, c’est se lancer malgré la peur … La première fois que j’ai entendu cette phrase elle a de suite fait écho … Et moi, la vie, elle me fait dire que si tu as peur c’est que c’est la chose à faire ! La vie, elle sait de quoi t’es capable, elle sait que t’es plus fort que ce que tu crois, et si elle te fait vivre certaines épreuves, ce n’est jamais plus que tu ne peux supporter … Pendant très longtemps, ma peur elle me tétanisait. Parler en public : Peur. Jouer la comédie : Peur. Partir à l’étranger : Peur. Devoir parler une autre langue que la mienne : Peur. Un voyage en solo : Impensable ! Vivre dans un autre pays : Peur. J’avais peur. Peur de manquer d’argent, peur de ne pas réussir, peur de l’échec, peur du regard des autres, peur de ne pas être à la hauteur … J’avais peur d’oser … J’avais peur d’être moi … Et lorsqu’on regarde bien, lorsque je prend du recul, lorsque j’intellectualise un peu tout ça … Ce n’était même pas mes peurs à moi. Non. Elles ne m’appartenaient pas. Elles étaient les peurs des autres.
Quand j’étais enfant je voulais faire du théâtre, c’était un secret qui n’appartenait qu’à moi, je n’osais pas, j’avais peur, à un degré inimaginable. Et finalement, en septembre dernier, j’ai décidé que je devais oser. J’ai pris la petite fille en moi par la main et je me suis inscrite, sans hésitation, à un cours de théâtre. Ma première représentation c’était la semaine dernière … et je me suis tout simplement amusée ! Cette année, grâce au théâtre, j’ai appris plein de choses sur moi et j’ai fais d’incroyables rencontres ! Alors tu vois, j’avais raison. C’était la chose à faire …
Aujourd’hui, mon plus grand rêve, mon plus grand souhait, mon projet, c’est de partir vivre dans un autre pays, m’expatrier à des milliers de kilomètres, de l’autre côté d’un océan … Lorsque je discute de cette envie qui est devenu un vrai projet, on me demande si je n’ai pas peur de ne pas trouver de boulot, si je n’ai pas peur de manquer d’argent, si je n’ai pas peur d’être loin des miens, si je n’ai pas peur de ne pas réussir à m’intégrer … On me demande même, alors que je ne suis pas même pas encore partie, si je n’ai pas peur que ça ne marche pas et que je sois obligée de revenir en France … Et à chaque fois je me rend simplement compte qu’en posant leurs questions les gens partagent leurs propres peurs … leurs propres inquiétudes … et ils ne comprennent pas que je ne partage pas tout ça … Et si, une fois là-bas, j’étais heureuse ? Et si, j’avais plus jamais envie de revenir ? Et si, ça marchait ? Et si, je n’avais aucun regret ? Et si jamais il arrivait qu’il faille que je revienne, n’aurai-je pas réalisé un rêve et n’aurai-je pas appris quelque chose ? Personnellement, je n’ai plus peur de prendre de risque, je n’ai plus peur de l’échec, je n’ai plus peur du mouvement et du changement … Ce qui me fait peur, finalement, aujourd’hui, c’est de me retrouver un jour à me demander “et si j’avais osé ?”
J’ai toujours pensé que les peurs étaient présentes dans nos vies pour pouvoir nous donner des challenges et les surmonter. Parfois c’est simple, parfois plus compliqué. Dans tous les cas, j’y vais petit à petit. Et je me dis que d’autres personnes n’ont pas cette peur et qu’elles ont d’autres peurs que moi je n’ai pas et par conséquent ça me permet de relativiser et de se rendre compte que c’est notre vision à chacun qui engendre la peur.
« La peur n’évite pas le danger » comme on dit souvent. J’ai longtemps été paralysée par mes peurs, mes angoisses. Puis un jour, je les ai pris à contre pieds pour pouvoir les contourner et m’en servir comme source de motivation pour justement aller au delà de celles-ci.
Je vous en ai déjà parlé dans un précédent article « J’ai compris qu’il fallait vivre tout simplement, justement parce que la vie est fragile et qu’il faut en profiter. J’ai donc pris les choses sous un nouvel angle, un angle positif et épanouissant. Contrairement à l’angle de peur et d’angoisse qui m’empêchait d’être heureuse, et surtout qui m’empêchait de vivre. » (cf. #134 – Laissez le bonheur vous atteindre)
Un Commentaire sur “#186 – Comment faire de nos peurs un moteur de motivation pour avancer au quotidien dans la vie ?”
Et oui l’être humain, la nature de l’être humain. La peur de l’inconnu… très beau témoignage. Vraiment une bonne idée.