Avez-vous déjà connu dans votre vie, ce genre de période où tout se passe bien, sans nuage, où l’on se dit « c’est trop beau pour être vrai ». Comme si une bonne période laissait à penser qu’une mauvaise n’allait pas tarder à arriver.
Les périodes d’accalmies et de bonheur, où la vie est simple et fluide, ont souvent eu tendance à m’angoisser, uniquement par peur que ça s’arrête. Plusieurs fois dans ma vie, les périodes de bonheur ont été soudainement stoppées par un drame familial. En l’espace de 5ans, j’ai perdu cinq membres de ma famille, toutes durant le mois de juillet. Ce sont ces traumatismes enchainés qui m’ont ensuite amené à redouter le bonheur par crainte de tomber encore une fois, avec la sensation que plus j’étais heureuse, plus difficile serait la chute. Chaque année, je redoutais le mois de juillet, m’empêchant par la même occasion tout bonheur excessif avant, par peur que le pire se produise à nouveau et ainsi me protéger d’un éventuel nouveau drame.
Un cercle vicieux qui aurait pu me conduire à une forme de dépression. Je m’empêchais d’être heureuse par peur que le pire arrive, alors qu’avoir peur n’empêche pas que le pire puisse quand même arriver.
« La peur n’évite pas le danger ».
En parallèle, j’éprouvais une certaine forme de culpabilité. Je culpabilisais d’être en vie et heureuse, alors que d’autres n’avaient malheureusement plus cette chance. Trois d’entre eux étaient plus jeunes que moi, alors pourquoi pas moi ? Une forme de syndrome du survivant. On cherche à comprendre alors qu’il n’y a pas d’explication.
J’ai mis plusieurs années comprendre tout ça, à faire mon deuil et accepter que j’étais en vie et m’autoriser à être heureuse. J’ai compris qu’il fallait vivre tout simplement, justement parce que la vie est fragile et qu’il faut en profiter. J’ai donc pris les choses sous un nouvel angle, un angle positif et épanouissant. Contrairement à l’angle de peur et d’angoisse qui m’empêchait d’être heureuse, et surtout qui m’empêchait de vivre.
Je me suis finalement autorisé à être heureuse. A vivre mon bonheur, à le choisir, le façonner. Je le vis à 200%, je profite de l’instant présent.
Vous aussi, vous avez le droit au bonheur.
Je m’adresse à vous, mais je me parle à moi aussi à travers cet article. Car ces vieux démons ressurgissent parfois quand j’ai l’impression que tout se passe bien dans ma vie. Certaines angoisses persistent. Mais je me le rappelle que j’ai le droit au bonheur, que je le construits chaque jour et que j’y ai droit.
Et vous aussi.
5 Commentaires sur “#134 – Laissez le bonheur vous atteindre”
Merci pour cet article de bienfaisance, ça fait du bien entendre ces mots là et qui donnent envie d’avancer. Courage pour cette mauvaise période que tu es entrain de passer. Mais derrière les nuages il y a toujours le soleil. Bon courage
Chaque jour à la fois…. Un pied devant l’autre….
C’est fou, je vie la même chose et ceci dure depuis bien plus longtemps, surtout depuis la perte de ma grand mère qui m’a beaucoup marqué et même après bientôt 12 ans c’est toujours aussi difficile.. Chaque année il y a cette même période où il se passe quelque chose.. Sois une perte, sois une chose qui va me rendre malheureuse… Mais je garde toujours espoir qu’un jour le véritable bonheur arrivera et que j’arriverais à faire surface ! J’ai la chance d’avoir une famille et des amis toujours là prêt de moi quoi qu’il arrive !
Ton article est super, garde la tête haute ma belle notre bonheur est tous quelque part il faut juste du temps et ne nombreuses épreuve avant qu’il arrive !
Ça fais vraiment du bien
Très bel article, je te souhaite tout le bonheur.
” C’est une bougie, le bonheur
Ris pas trop fort d’ailleurs
Tu risques de l’éteindre
On l’veut le bonheur, oui, on l’veut
Tout le monde veut l’atteindre
Mais il fait pas de bruit, le bonheur, non, il fait pas de bruit
Non, il n’en fait pas
C’est con le bonheur, ouais, car c’est souvent après qu’on sait qu’il était là ”
Christophe Mae .