Ecouter c’est bien, entendre c’est mieux.
Et être prêt à entendre c’est encore une autre histoire.

On me dit souvent :
« Mais je sais Manue… »
« On me l’a déjà dit… »
C’est très révélateur du « j’ai entendu, mais j’ai pas envie d’entendre ».

Je vous en parlais récemment dans un article (cf. #153 – Faire face à une rupture), j’ai vécu une histoire toxique de plus d’un an. Pendant cette période, mes amis n’ont eu de cesse de me mettre en garde, d’essayer de me protéger de la situation, de cette personne et de moi-même finalement. J’entendais…mais cela n’y changeait rien. Je n’arrivais pas à me préserver et encore moins à prendre des distances. Puis un jour j’ai eu un déclic, j’étais enfin prête à entendre, toutes les paroles de mes amis se sont alors remémorées à moi, comme une évidence. Je prenais conscience des choses et réussissais à prendre du recul sur la situation pour la voir telle qu’elle était vraiment. Les choses se sont ensuite débloquées pour m’en libérer et reprendre ma vie en mains.

Dans mon job de coach, c’est pareil. Parfois j’explique plusieurs fois la même chose, je reformule, je prends le temps de dialoguer sur des thèmes récurrents, de répondre aux mêmes questions de manière cyclique. Mais quand on est pas prêt à entendre, ça rentre dans une oreille et ça ressort par l’autre. Je ne doute pas que je sème une graine qui finira par éclore le jour où la personne sera prête justement, mais ça prend souvent du temps.

On est tous confronté à ce genre de choses, rarement de manière générale mais sur des sujets en particulier. Mais tôt ou tard, on finit par être prêt(e) à entendre et c’est de cette manière qu’on avance et que les situations évoluent positivement.