Au sens littéral, « cheatmeal » signifie « repas de triche ». L’usage en a fait un repas jocker qui, dans la majorité des cas, n’a rien de sain, est très riche et très gras, et qui sort de votre alimentation équilibrée.
Ce qui me gêne le plus ici, ce n’est pas le contenu de ce repas, qui finalement peut s’inscrire dans un équilibre alimentaire global, puisque, rappelez-vous, l’équilibre ce n’est pas un seul et unique repas, mais un ensemble. Mais parler de « cheatmeal » n’envoie pas un message positif à votre tête et à votre esprit. La notion de « cheatmeal » renvoie immédiatement à la notion de « pas bien » et diabolise votre repas. L’alimentation ne doit jamais être vue autrement que comme une source d’énergie nécessaire au bon fonctionnement de votre corps et votre santé, et doit absolument rester un plaisir. Manger n’est jamais interdit, manger ne doit jamais devenir une mauvaise chose, ou être ressenti, qualifié ainsi.
Lorsque vous parlez de « cheatmeal », le corps le reçoit comme un « écart », et dans la majore partie des cas, arrive une forme de culpabilité. Et c’est là tout le danger, la culpabilité n’est pas une bonne chose, elle gâche le plaisir et amène votre corps à stocker davantage (Cf. #69 – Culpabiliser, c’est gâcher le plaisir)
Sur les réseaux sociaux, le « cheatmeal » s’apparente à un repas d’excès en tous genres dépourvu de bienfaits nutritonnels, attendu toute la semaine comme le graal. La semaine s’apparente donc à une frustration de chaque instant, libérée par le fameux « cheatmeal » du samedi soir. S’en suit en principe un mal-être et une digestion dès plus chaotiques, puisque le corps ne sait plus quoi faire de ce trop plein soudain, en opposition à une semaine de diète drastique. Parfois, il arrive même que ce fameux « cheatmeal » réussisse à lui seul à compenser le déficit calorique réalisé grâce à la diète qui l’a précédé. Il n’a donc aucun intérêt et impact positif sur votre forme et votre ligne. (Le déficit calorique cf. #9 – Perdre du poids, la base : le deficit calorique)
La déformation et l’usage font également que dès qu’on ne mange pas des légumes vapeur avec de la dinde on considère ce repas comme un cheatmeal…À croire que dès qu’on se fait plaisir…c’est un cheatmeal. Et bien j’ai envie de dire non ! Vous pouvez tout aussi bien vous faire plaisir en mangeant une bonne poêlée de légumes ou une bonne pizza au feu de bois, sans pour autant que cela soit un « cheatmeal ». (Cf. #16 – Le plaisir gustatif peut aussi se retrouver dans les brocolis)
Un Commentaire sur “#71 – Pourquoi je ne parle jamais de « cheatmeal » ?”
Juste un mot à la mode. Personnellement j’avais jamais attendu ce mot . Lol .