#32 – Être plus fort que ses excuses

Lorsqu’il s’agit de se remettre au sport, avez-vous remarqué à quel point il est facile de se trouver des excuses ?

Utiliser des excuses c’est se mentir à soi-même et saboter sa propre évolution. Car en réalité, cette excuse c’est à vous même que vous l’imposez, la personne qui l’entend est rarement concernée. Et même si sur l’instant cette excuse vous donne bonne conscience, elle ne fera que freiner votre changement. 

Les excuses utilisées sont souvent les mêmes. Je vais vous partager celles déjà entendues, ou même déjà utilisées ; oui je me confesse, il m’est arrivé de me mentir…

Si l’expression “j’peux pas, j’ai piscine” est souvent très utilisée pour échapper à certains évènements ennuyeux du quotidien, on est souvent beaucoup plus inventif lorsqu’il s’agit de ne pas faire de sport.

 

La number one de l’excuse reste « Je n’ai pas le temps »

« Ah oui, tu as piscine ? » Oui, j’avoue elle était facile celle-ci ^^

Pour tout vous dire, c’est celle que j’utilisais le plus lorsque j’étais inactive. En réalité, ce n’est pas que je n’avais pas le temps, c’est surtout que je ne prenais pas le temps. Tout est une question de priorité. Je préférais passer des heures à regarder des émissions de télé-réalité (oops) et à jouer à Candy Crush. Le pire, c’est que j’étais vraiment persuadée et convaincue de ne pas avoir de temps, je me le répétais tellement, que c’était presque devenu de l’auto-persuasion.

Puis j’ai commencé à courir et je me suis rendue compte que cela me prenait maximum 3h par semaine, découpé en 2 ou 3 sorties.

Souvent, on me mettait sous le nez « tu as le temps d’aller courir, tu n’as pas d’enfant » et une nouvelle fois, je trouvais cela trop facile car je connais de nombreuses mamans qui trouvent le temps de faire du sport dans mon entourage proche ou éloigné.

Au départ, cela va vous demander de perturber certaines de vos habitudes, de vous organiser, mais ensuite cela vous paraitra naturel d’y consacrer quelques heures par semaine, sans même avoir à y réfléchir finalement.

 

« Je n’aime pas le sport »

Le sport c’est vaste, c’est une multitude de possibilités. Individuel ou collectif, en salle, chez soi ou en extérieur, chorégraphié ou pas, de force ou d’endurance, etc., etc.

Il faut tester, se tester, pour ensuite trouver le sport qui vous correspond. 

Souvent, c’est le souvenir du sport, l’image qu’on s’en ait faite pendant l’adolescence qui nous rappelle à de mauvais souvenirs. Il faut le redécouvrir, l’appréhender à nouveau, pour trouver celui qui nous convient.

 

« J’ai peur de ne pas y arriver »

Je dis souvent « ne pas essayer, c’est échouer ; tenter, c’est déjà gagner ». Le plus difficile sera de commencer et la seule compétition est celle que vous avez avec vous-même. Faites abstraction du regard des autres, c’est pour vous que vous le faites. Il n’y a pas d’échec lorsqu’on se donne les moyens de réussir. Fixez vous un objectif principal et des objectifs intermédiaires raisonnables et progressifs qui vous boosteront au fur et à mesure. Rappelez-vous, « appréhender les choses étape par étape (…) vous n’aurez plus une montagne à grimper mais des petites étapes à franchir les unes après les autres. » (cf. #2 – C’est decide, je me reprends en mains)

 

« Je suis fatigué(e) » 

Êtes-vous sûr d’être réellement fatigué(e) ou est-ce une flemme déguisée ? Je me pose souvent cette question, une fois posée sur mon canapé, c’est fou ce que je me sens fatiguée, et bizarrement, je vais ensuite passer des heures sur mon pc, à discuter avec ma soeur, à ranger mon appartement, bref à faire un tas de choses…car en réalité je n’étais pas fatiguée, j’avais -juste- la flemme. (Cf. #27 – Fatigue ou flemme)

 

« J’ai des courbatures »

Tout d’abord, il est rare que l’ensemble de vos muscles soient courbaturés simultanément…-la fameuse courbature géante- Vous avez donc toujours la possibilité de solliciter uniquement les muscles non courbaturés. Mais surtout, vous pouvez tout à fait vous entrainer sur des courbatures, à condition de bien vous échauffer. (Cf. #25 – Les courbatures, une récompense ?)

 

« Je n’ai pas d’argent »

Il est toujours possible de faire du sport sans que cela ne vous coûte des milles et des cents -expression vieillotte, je vous l’accorde-. Bien qu’il y ait du bon comme du mauvais, YouTube reste une bonne solution pour faire du sport gratuitement. C’est la magie d’internet, beaucoup de contenus sont disponibles et pourront vous accompagner au quotidien.

Niveau matériel, là encore, ce n’est pas une obligation, surtout dans un premier temps. C’est fou ce que l’on peut faire uniquement au poids du corps, ou encore avec des bouteilles d’eau.

Enfin, il vous suffit d’une paire de basket pour aller courir. Là encore, inutile d’investir trop au départ. Lorsque j’ai commencé, j’ai pris une paire de running basique -environ 50€ de mémoire- surtout que je n’étais pas sûre d’aimer courir. Si vous aimez et souhaitez performer, alors vous pourrez ensuite choisir une paire plus technique.

 

« J’habite à la campagne »

La première salle est à 20km de chez vous, effectivement cela peut vite devenir compliqué : cela va vous prendre plus de temps lié au transport, et je ne parle même pas des aléas climatiques. Mais comme je vous le disais juste avant, le sport à la maison c’est efficace et pratique : gain de temps et d’argent.

 

« Je n’ai personne avec qui y aller »

Dites-vous que dans votre entourage, famille, amis ou collègue, une autre personne se dit exactement la même chose. Et si cela vous donne du courage pour commencer, trouvez cette personne, motivez-la et c’est parti.

Si vraiment vous ne trouvez personne, dites-vous que seul(e) vous serez libre de votre organisation et de votre pratique.

 

« Je dois voir mes amis »

Faire du sport, cela ne veut pas dire se couper du monde et devenir complètement insociable. Effectivement, si vos amis vous embarquent dans des apéros tous les soirs, cela risque d’être compliqué à gérer, mais rien ne vous empêche de décaler une séance pour profiter de vos amis ou de votre famille. Organisez-vous en conséquences (cf. #4 – Organiser et plagnifier votre changement)

 

« Je me suis lavée les cheveux, mon brushing est impeccable »

Bon ok…excuse valable…Celle-ci elle est pour moi les filles, c’est cadeau !

 

Dorénavant soyez plus fort(e) que vos excuses, vous seul(e) détenez les clés, inutile de se mentir à soi-même, votre changement est entre vos mains, pas entre celles de vos excuses.

 

4 Commentaires sur “#32 – Être plus fort que ses excuses”

  1. La dernière m’a trop fait rire ! Mon planning de shampoing est fait en fonction des entraînements !
    Je disais aussi souvent “Je n’ai pas le temps” jusqu’au deux ans de mon fils. J’ai repris le travail à ce moment là (j’avais hâte d’ailleurs !) et le fait de ne plus m’occuper de lui à 100% m’a libérée mentalement. Malheureusement je travaillais à 3h aller de la maison du lundi au vendredi. Les week-end j’étais en mode marmotte et profiter de mon fils. Il m’aura fallu demander un mi temps pour me libérer réellement et me remettre vraiment au sport. Juste pour dire que parfois on peut réellement manquer de temps (seule avec un enfant par exemple) mais qu’il faut savoir imposer à soi et aux autres (c’est ce qui a été compliqué chez moi) que l’on prend ce temps.

  2. Merci Manu pour cet article, je me retrouve tellement.
    Tu es motivante, j adore te suivre
    La course à pied est devenue une passion, je me suis même inscrite dans une association, et bonus, j ai trouvé des amis (dingues) pour partager cette aventure

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